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Le mercredi 23 mars, onze étudiants du master « sociétés et interculturalité » et de la licence de droit, quatre enseignants-chercheurs et une représentante du Bureau des Relations Internationales de l’Université de Guyane ont pris la pirogue à Saint-Georges de l’Oyapock pour traverser le fleuve Oyapock et rejoindre des étudiants et des professeurs de l’Université Fédérale de l’Amapa (UNIFAP) à Oiapoque, sur la rive brésilienne.

Deux journées intenses de séminaire ont suivi sur le campus d’Oiapoque de l’UNIFAP, rythmées par des conférences et des débats passionnés, en français et en portugais, lors desquelles les étudiants de l’UG ont été remarqués pour leur participation, mais aussi pour leurs compétences linguistiques.

Deux journées d’échange et de découverte culturelle

Ce séminaire, organisé à l’initiative du programme de recherche Dipolopp financé par Guyamazon était initialement destiné à réunir des étudiants du master « Sociétés et interculturalité » du département Lettres et Sciences Humaines de l’UG et des étudiants de la licence interculturelle de l’UNIFAP. L’objectif consistait à comparer les dispositifs de traitement de la diversité culturelle en Guyane française et au Brésil. Deux principaux thèmes avaient été choisis pour établir cette comparaison : les systèmes éducatifs et les aires protégées.

Les étudiants guyanais ont pu découvrir les mesures spécifiques mises en place au Brésil pour permettre aux jeunes issus des communautés autochtones d’accéder à l’université, ainsi que les dispositifs permettant d’enseigner dans les langues amérindiennes dans les écoles des territoires amérindiens. Les étudiants et enseignants de l’UG leur ont présenté les dispositifs mis en place en Guyane française autour de la diversité culturelle et linguistique à l’école et leurs limites. Le questionnement autour des aires protégées a permis de montrer que de part et d’autre de la frontière, la situation est loin d’être simple, avec les dispositifs législatifs parfois contradictoires entre logique de protection des espèces d’une part et logique de protection des cultures locales d’autre part. Des études de cas ont été développées, par exemple autour de la chasse. Enfin, la soirée a été l’occasion d’entendre, au bord de l’Oyapock, des conteurs amérindiens dans leurs langues maternelles, parmi lesquelles la langue karipuna, étrangement familière aux oreilles de la délégation guyanaise, car semblable au créole guyanais.

Au final, le séminaire a été extrêmement enrichissant tant pour les étudiants que pour les enseignants chercheurs. Ces derniers ont pu nouer des contacts avec leurs homologues de l’autre côté de la frontière et évoquer de futures collaborations autour de thèmes de recherche communs.

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