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Deux étudiantes du département Techniques de Commercialisation (TC) de l’IUT de Kourou ont réussi le concours d’entrée à la prestigieuse école de commerce ESSEC Business School, classée 2ème au palmarès des grandes écoles de commerce en France en 2018.

Nathalie NARAIN et Jeanne-Claire CAREME-CALONNE, les deux lauréates au concours sont titulaires du DUT Techniques de Commercialisation de l’IUT de Kourou (avec mention Bien) et sont actuellement étudiantes en Licence professionnelle « Management et Gestion des Organisations parcours création et administration générale des PME « . Elles intégreront en septembre prochain la 3ème année du cycle Global BBA (Bachelor of Business Administration) de l’ESSEC.

Ce succès a été possible grâce à une convention signée en 2015 entre l’ESSEC (représentée par Jean-Michel BLANQUER), l’Université de Guyane (représentée par Richard LAGANIER), et l’association « Femmes en Devenir » (représentée par Sara BRIOLIN), afin de décliner le CAP BBA « Egalité des chances » de l’ESSEC au sein du Département Techniques de Commercialisation de l’IUT de Kourou. Ce dispositif permet de démocratiser l’accès aux écoles prestigieuses.

Grace à cette convention les étudiantes ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé durant deux années pour préparer les différentes épreuves d’admission.

Un accompagnement vers la réussite

L’accompagnement a démarré en septembre 2016 mais les mouvements sociaux de mars 2017 ont ralenti le dispositif car les étudiants n’ont pas pu passer certains tests et finaliser leur préparation.

A la rentrée universitaire 2017-2018, le dispositif fût renforcé avec des horaires aménagés, la possibilité de passer l’épreuve du TAGE 2 en Guyane, le tutorat à distance par des étudiants de l’ESSEC et l’arrivée en janvier 2018 d’un étudiant de l’ESSEC, en service civique, en Guyane. Ce dernier a pris le relais de la préparation aux dernières épreuves : TAGE 2, préparation aux entretiens, aide à la rédaction des CV, lettres de motivation et essais.

Grâce au concours financier de la Direction Régionale aux Droits des femmes, l’Association Femmes en Devenir et de la Collectivité Territoriale de Guyane, les étudiantes ont passé leurs entretiens à Paris.

Deux étudiantes pleines d’ambition

Nous avons rencontré ces deux lauréates afin de recueillir leurs premières impressions et en apprendre davantage sur leurs projets futurs. Après avoir obtenu leur baccalauréat général avec mention, elles ont fait le choix de rester en Guyane pour commencer leurs études supérieures pour des raisons évidentes de proximité mais aussi d’attractivité de leurs formations.

Ce sont deux étudiantes heureuses et pleines d’espoir pour leur avenir qui nous ont fait part de leurs ressentis. Les deux lauréates sont actuellement en train de terminer leur licence professionnelle en « Management et Gestion des Organisations » en alternance.

Nathalie NARAIN est une étudiante de 20 ans. Elle réalise son année d’alternance au sein du service qualité de l’aéroport Félix Eboué. Elle est chargée de la mise en place de la démarche qualité de l’aéroport : mise en place des audits, réalisation d’un PAC (plan d’actions correctives) qualité qui recense tous les dysfonctionnements de l’aéroport.

Concernant son projet d’avenir, Nathalie souhaite encore découvrir d’autres secteurs d’activités afin de savoir lequel lui conviendra le mieux. Le secteur aéroportuaire est, pour l’instant, celui où elle se sent le plus épanouie.

Elle réfléchit encore sur le rythme d’études qu’elle fera au sein de l’école : alternance ? cours en initial ? le choix est encore flou. L’alternance représente pour elle un bon compromis : « cela permet de poursuivre ses études tout en acquérant de l’expérience ». Ce dispositif offre également un avantage considérable car il permet de financer les frais de scolarité, une véritable aubaine lorsque l’on connaît le coût annuel pour une école de ce standing (entre 12 000€ et 15 000€ l’année).

Pour Nathalie, l’ESSEC tenait plus du rêve que de la réalité : « Je n’étais pas du tout partante pour l’ESSEC pour plusieurs raisons. Selon moi, ça n’était pas à ma portée, je pensais ne pas avoir le niveau, les frais de scolarité sont très élevés et ça demandait un investissement personnel très important, beaucoup de rigueur et un dossier sans faille. Ce sont les professeurs qui m’ont vivement encouragée, en me disant d’essayer au moins, que je n’avais à rien perdre et que c’était toujours une expérience à prendre… J’ai passé les épreuves sans me dire que je serais acceptée. Pour moi c’était impensable. Il y avait trop d’obstacles : billets d’avion, hébergement… J’étais dans l’optique de profiter d’une expérience. Le séjour que j’ai passé sur Paris pour les épreuves orales m’a fait réaliser la chance qui s’offrait à moi. Ça m’a motivée ! Lorsque l’on m’a annoncé que j’étais admise, j’étais heureuse. »

Néanmoins, malgré la joie ressentie, son sentiment reste mitigé car la peur de ne pas trouver les financements nécessaires reste très présente.

A l’ESSEC, Nathalie souhaite choisir les cours qui tournent autour du management : management stratégique, ressources humaines, finances et surtout le e-business : « Je souhaite poursuivre dans ce domaine afin de développer plus tard le e-commerce en Guyane. Nous avons un très grand retard en Guyane dans ce domaine ».  Après ses deux années à l’ESSEC, elle souhaite poursuivre à l’IAE d’Aix-en-Provence pour obtenir un Master en Management.
Elle souhaite monter son entreprise et accompagner les entrepreneurs guyanais dans la gestion quotidienne de leur entreprise : les aider dans la maîtrise de leurs charges, les former aux risques potentiels auxquels ils peuvent faire face.

Jeanne-Claire CAREME CALONNE – Vous pouvez retrouver son portrait ici.

Encouragée par ses professeurs, elle a candidaté à l’ESSEC sans y croire : « Je ne pensais pas en être capable. On avait peur car c’était l’ESSEC, c’est une école prestigieuse. En plus, les frais de scolarité sont très élevés. C’était impensable. »

Grâce à la préparation dont elle a pu bénéficier, elle a pris petit à petit confiance en elle : « Les préparations au concours nous ont beaucoup aidées. C’était de véritables entrainements, ça nous a permis de mieux nous connaître, de faire un point sur nous, ce qu’on aime, nos qualités et défauts, nos forces, nos faiblesses, notre projet professionnel… »

Compte tenu de son projet professionnel, Jeanne-Claire a déjà une idée précise des cours qu’elle désire suivre « je souhaite suivre les cours d’entreprenariat car je souhaiterais ouvrir mon entreprise plus tard. Mais également, les cours de management, de gestion pour avoir des bases solides au niveau financier, ressources humaines, comptabilité et stratégie. Avoir des compétences transversales dans différents domaines. Je ne souhaite pas me spécialiser pour l’instant. Ce qui m’intéresse surtout avec l’ESSEC, c’est l’opportunité d’avoir des échanges universitaires avec leurs nombreuses universités partenaires et également la possibilité de faire de l’alternance ou des longues périodes de stage. »

Après l’ESSEC, elle souhaite poursuivre en Master afin de travailler dans le Consulting pour devenir consultante en entreprise et accompagner les entreprises guyanaises dans leur activité quotidienne.

Si elles avaient un conseil à donner aux étudiants

Nathalie : « Postulez, tentez votre chance, vous n’avez rien à perdre, c’est enrichissant, ça vous aidera (CV, LM, essais). C’est un plus pour vous, même lorsque vous postulerez pour les autres écoles, c’est une belle expérience. »


Jeanne-Claire : « On rencontre d’autres personnes, ça fait prendre conscience du monde qui nous entoure, on échange nos expériences. On nous pousse à savoir ce qu’on veut faire, bâtir notre projet, ça nous aide à savoir où on veut aller. Ça nous conforte dans nos valeurs dans notre estime de soi. Comme on dit : il faut tenter pour savoir ce qu’on peut avoir. Et même si ce n’est pas l’ESSEC, il y a d’autres écoles de commerce. »

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