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Catherine Benoît professeure des Universités en anthropologie au Connecticut College (États-Unis) et invitée à l’Université de Guyane par le DFR Lettres et Sciences Humaines donnera une conférence intitulée « Rendez-vous manqué avec “les vieilles colonies” : ethnographie et anthropologie de la Guyane et des Antilles dans les années 1930 ». Ouverte à tout public, celle-ci aura lieu le vendredi 22 mars à 18h à l’amphi C de l’Université de Guyane, Campus Troubiran.

Si les sociétés des Antilles et de la Guyane occupent aujourd’hui une place mineure dans le champ des sciences sociales en France, il n’en fut pas toujours ainsi. La recherche scientifique du Musée d’ethnographie du Trocadéro et du Musée de l’homme, avec quatre missions ethnographiques ou archéologiques dans la région pour les années 1930, en témoigne. L’importance des collectes d’objets réalisées, la tenue et les projets d’expositions ainsi que les manifestes en faveur du développement de la recherche éclairent sur l’existence d’un projet anthropologique et la volonté de développer l’ethnographie comme l’archéologie des peuples amérindiens, et de penser la diversité des diasporas africaines.

A travers cette conférence, Catherine Benoit propose de décrire le bouillonnement anthropologique sur la région Caraïbe, en particulier la Guyane pendant cette décennie. Cette effervescence s’apparente, à bien des égards, à celle de la naissance des études afro-américaines aux Etats-Unis et à la Renaissance de Harlem contredisant la perception que l’on a de considérer que les « vieilles colonies » américaines étaient passées à la trappe du projet anthropologique français de ces années. Ce fut, cependant, un rendez-vous manqué car le déclenchement du conflit mondial a stoppé brutalement cet élan initial et le contexte d’après-guerre était tout autre. Sur fonds de la départementalisation de la Guyane et des Antilles françaises en 1946, l’ethnologie comme l’archéologie des régions françaises d’Amérique a été mise en sommeil pour plusieurs décennies.

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