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La Commission Culture propose un rendez-vous mensuel autour de la littérature : les Rencontres Littéraires. La deuxième édition aura lieu le mercredi 20 novembre 2019 à 18h30 à l’amphi A de l’université. Venez nombreux écouter Haimegédéji qui présentera son ouvrage, Une guyanaise en fuite, publié en octobre 2019. Un cocktail sera servi à la fin de la présentation.

Adélaïde, marronne d’une habitation de Macouria, parcourt à pied et en pirogue plus de 200 kilomètres pour gagner sa liberté et celle de son enfant. Si elle a si peu d’ennemis, elle doit se battre en revanche contre des vents extraordinairement contraires. Le vent de l’histoire et celui des préjugés font de sa vie une tempête. Née en 1798 sur l’habitation « A Dieu ne plaise », Adélaïde est une esclave des champs. Ses sept enfants ainsi que son compagnon sont vendus en représailles. Révoltée, elle finit par marronner. Commence alors un long périple, d’abord en pays indien, ensuite avec les marrons qu’elle rencontre. Se noue alors une idylle avec l’un d’eux dont elle aura un fils. Déterminée à lui assurer un avenir meilleur, elle rejoint la prospère colonie de Mana, fondée par la charismatique Mère Anne-Marie Javouhey.  Parviendra-t-elle à obtenir son affranchissement ? Plongez avec bonheur dans ce beau récit sur un passé douloureux.

Quelles sont les motivations des personnages principaux ? Il faut savoir que deux abolitions de l’esclavage encadrent ce roman ; celle du 4 février 1794 et celle qui est proclamée le 10 juin 1848 par le commissaire de la République, un certain Pariset. Le personnage principal né, en 1798 aura 50 ans à cette seconde abolition alors que sa mère était libre depuis quatre ans quand elle est née. Elle devient esclave à 4 ans. C’est dire comme sa révolte est profonde. Elle sera aggravée par le triste sort que la vie lui réserve : la vente de toute sa famille.

Quelques mots sur l’auteure
Sous le pseudonyme de Haimegédéji se cache une historienne qui possède le rare talent de faire perdre au lecteur toute distanciation critique au profit d’une plongée dans un passé qui, aussi tragique et honteux qu’il fût, ne cesse d’être surmonté. Née à Cayenne en 1962 de militants de la cause guyanaise, Haimegédéji est poétesse avant tout. Mère de deux garçons, « sa fille est la Guyane ». A la présidence de l’association des auteurs guyanais depuis 2011, elle ne regrette pas l’enseignement à quoi elle a préféré une modeste carrière de fonctionnaire. Son premier roman jette un éclairage original sur la route des esclavages et leur abolition.

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