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Source photo : Expositions BnF, Une caravane en Asie centrale, attribué à Abraham Cresques, 1375. Ce détail s’inspire de Marco Polo et évoque l’ancienne route de la soie (Moyen-Âge). On y voit une caravane de marchands traversant le désert de Lop Nord pour se rendre au Cathay (ancien nom du Nord de la Chine sous contrôle mongol).

Dans le cadre du séminaire « Frontières, circulations, interculturalités et interactions Hommes-Milieux », les laboratoires MINEA et LEEISA organisent une conférence. Celle-ci, présentée par Nathanaël T. Niambi de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville (République du Congo), portera sur : « La mondialisation aux couleurs chinoises en Afrique : les nouvelles routes de la soie ». Elle aura lieu mercredi 23 février de 16h à 18h en salle E 115 et en visio par zoom.

La majorité des territoires africains sous le joug colonial ont bénéficié de l’indépendance dans la seconde moitié du XXe siècle. Cette indépendance s’est progressivement changée en interdépendance au cours du XXIe siècle. En effet, la communauté internationale est devenue ce grand village planétaire où les frontières ne semblent plus vouloir dire grand-chose. Ce phénomène qui interconnecte désormais les nations au fil des ans et qui permet la libre circulation des hommes et des biens s’appelle la mondialisation. C’est dans ce contexte que s’inscrivent Les Nouvelles Routes de la Soie, un projet titanesque chinois qui a pour ambition de rapprocher la République Populaire de Chine (RPC) du reste du monde en faisant fi des frontières terrestres et maritimes. Tout cela dans le but d’intensifier le commerce international à l’échelle des continents asiatique, européen et africain.

Officiellement, c’est ce que prétendent les autorités chinoises, mais officieusement cette initiative dont le coût s’élèvera à 1000 milliards de dollars US d’investissements d’ici 2049 est loin d’être du pain béni pour tous les pays qui sont concernés ou traversés par ces nouvelles routes de la soie. C’est pourquoi nous interviendrons à ce sujet au cours de ce séminaire sur les frontières. Il s’agira d’abord pour nous de présenter ce projet chinois datant de 2013, mais qui reste souvent méconnu du grand public. Par la suite, nous partagerons ici une réflexion sur les avantages et les inconvénients géopolitiques ainsi que socioéconomiques d’une telle entreprise par rapport à l’Afrique. Enfin, cette approche nous permettra sûrement de redéfinir notre perception des frontières dans le monde contemporain qu’est le nôtre surtout en pleine période de crise sanitaire liée au Covid-19.

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