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L’Unité de Recherche MINEA et par l’Institut Universitaire de la Formation Continue organisent deux conférences sur la thématique de l’engagement des jeunes, le mardi 29 mars et le jeudi 31 mars 2022 à 18h à l’amphithéâtre A.

La première de ces conférences sera donnée à trois voix, par Jocelyn Lachance, Mathias Pryzgoda et Thierry Goguel d’Allondans. Tous les trois, aborderons la question sous différents angles. Thierry Goguel d’Allondans nous présentera son dernier ouvrage, intitulé Ados LGBTI Les mondes contemporains des jeunes lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, intersexes. Mathias Pryzgoda réalisera pour sa part une communication intitulée Quand la réputation des jeunes engagés pour l’écologie révèle des tensions identitaires : le cas de Youth For Climate.

Conférence du mardi 29 mars 2022

Le coût de l’engagement C’est la violence dont sont victimes les jeunes engagés que notre intervention questionne. Une violence qui dépasse la surface de la brutalité policière caractérisant parfois les rencontres entre jeunes engagés et forces de l’ordre. Une violence allant au-delà même du fait qu’ils ne se sentent pas toujours entendus, et même de la violence d’un monde qui s’offre sous le signe de l’effondrement. Car il s’agit bien d’une violence ontologique, lorsque l’héritage des adultes pour ses enfants n’est pas seulement un monde caractérisé par la croissance des inégalités sociales ou les changements climatiques, mais bien la contradiction brutale, comme une question sans réponse imposée violemment aux jeunes générations : trouve par toi-même le moyen de te réaliser dans un monde destiné à s’effondrer. Se pose alors la question de la responsabilité, de notre responsabilité en tant qu’adultes, mais aussi de la responsabilité des gouvernements qui ne sont plus seulement confrontés à l’urgence d’agir pour éviter des drames, qu’ils soient climatiques ou sociaux, mais aussi pour éviter de favoriser les conditions propices au développement de la souffrance chez les jeunes générations.

 

Jocelyn Lachance est membre du laboratoire CNRS TREE et maitre de conférences HDR en sociologie à l’Université de Pau où il responsable du master « Jeunesse, mobilisations et environnement ». Ses travaux portent sur le devenir adulte dans le contexte hypermoderne. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont L’adolescence hypermoderne (PUL, 2011), Socio-anthropologie de l’adolescence (PUL, 2013), Photos d’ados à l’ère du numérique (PUL et Hermann, 2013), Étudier les ados. Initiation à l’approche socio-anthropologique (Presses de l’EHESP, 2014), Les images terroristes (Eres, 2017), La famille connectée (Eres, 2019) et Les tentatives de reconnaissance (PUL, 2021). Il a codirigé de nombreux ouvrages, dont Penser les ados. Approche socio-anthropologique (PUF, 2016). Il est également codirecteur de la collection « Adologiques » (PUL et Hermann).


Quand la réputation des jeunes engagés pour l’écologie révèle des tensions identitaires : le cas de Youth For Climate
Le contexte hypermoderne participe à une modification des pratiques militantes dans le domaine de l’écologie, autant dans ses formes que dans ses expressions. Ainsi, de nouveaux mouvements sociaux émergent et expriment des degrés d’engagement variés chez les jeunes engagés en faveur de la défense de l’environnement. L’utilisation des TIC a notamment permis à ces derniers d’investir de nombreux espaces numériques, interconnectés et interdépendants avec les espaces hors ligne. De nouveaux risques liés à la réputation sont alors affrontés par ces jeunes qui mettent en place des stratégies inédites pour exprimer leur engagement. Ce sont particulièrement les enjeux identitaires fortement liés à ces formes contemporaines d’expression de l’engagement que nous décrirons et analyserons au cours de notre intervention.

Mathias Przygoda est doctorant à l’université de Pau et des pays de l’Adour, sous la codirection de Jocelyn Lachance et de Francis Jaureguiberry (Laboratoire TREE – UMR CNRS 6031). Son sujet de thèse porte sur l’engagement écologique de la jeunesse hypermoderne à l’ère du numérique. Il y interroge plus particulièrement le rôle de la réputation et la mise en visibilité de leur engagement dans différentes communautés, notamment présentes sur Discord. Il enseigne également la sociologie de la jeunesse et la méthodologie de recherche au département de sociologie de l’UPPA.

Conférence du jeudi 31 mars 2022

Les rites de passage, un invariant anthropologique ? Il y a sans doute très peu d’invariants anthropologiques aux sociétés humaines. Pourtant, sous toutes les latitudes et à tous les temps de l’histoire de l’humanité, les hommes ont ritualisé les moments importants de l’existence. Parmi ceux-ci, les rites de passage, forgés en 1909 par l’ethnologue folkloriste Arnold van Gennep (1873-1957), sont encore aujourd’hui une grille de lecture essentielle pour comprendre les cultures, les organisations sociales, les institutions.
Thierry Goguel d’Allondans, éducateur spécialisé (diplômé d’État), anthropologue (Docteur en sciences sociales). Retraité de l’enseignement supérieur, enseignant-chercheur indépendant. Chercheur associé au laboratoire interdisciplinaire en études culturelles/Institute for Cultural Studies (LinCS – Umr 7069 – Cnrs – UniStra). Sur la page Wikipédia qui lui est dédiée, vous apprendrez que Thierry Goguel d’Allondans a été d’abord cuisinier, puis éducateur spécialisé, pendant près de vingt ans. Il soutient une thèse de doctorat en sciences sociales (mention anthropologie) en 2002, à l’université de Strasbourg, intitulée « Le travailleur social comme passeur. Procès anthropologiques et pratiques du travail social ». En 2014 il devient formateur en travail social à l’Institut de formation au travail éducatif et social de Schiltigheim.
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