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Dans le cadre des jeudis-conférences, Jean Moomou, Professeur des universités en Histoire moderne et contemporaine, donnera une conférence intitulée « Discordance de la mémoire coloniale dans l’espace public : les limites de la pensée décoloniale ». Organisée par la Commission Culture de l’Université de Guyane et le laboratoire MINEA, celle-ci se déroulera le jeudi 24 novembre 2022 à 18h à l’Amphithéâtre A.

À travers l’observation de l’inscription de la mémoire coloniale dans l’espace public des villes antillaises et guyanaises (1998-2020) montre la difficulté à construire une mémoire collective acceptée de tous. Comment traiter par exemple Napoléon Ier qui est considéré comme un grand homme politique en France continentale, alors qu’il est celui, à la suite d’une première abolition (1794), qui a restauré l’esclavage en 1802 en Guadeloupe et en Guyane ?

L’émergence de la « contre-mémoire », observée à partir des années 1970, a certes trouvé, à l’instar des monuments et des odonymes glorifiant le moment colonial, une légitimité dans l’espace public de façon véritable depuis 1998. Elle a généré cependant, une concurrence et des défiances, voire des conflits entre les entrepreneurs de cette mémoire. De plus, à la mémoire coloniale et à la « contre-mémoire » sont intervenues de nouvelles expressions, celles des groupes socioculturels qu’abritent ces territoires qui parfois n’ont pas de liens directs avec la mémoire coloniale ou entre (eux-mêmes et dont les échanges restent souvent difficiles. Les actes de vandalisme, dont les lieux publics font l’objet, en sont le témoignage.

Toutefois, cette appropriation ou réappropriation de la mémoire par les Afro-descendants, en tant qu’éléments de construction identitaire, a des limites. Ce dont il s’agit de démontrer à travers cette proposition de communication.

Présentation du conférencier
Jean Moomou est docteur en histoire et civilisations, de l’École des Hautes Études en sciences sociales et Professeur des universités en Histoire moderne et contemporaine, à l’INSPE de Guyane, spécialité monde amazonien et caribéen. Il travaille essentiellement sur les sociétés marronnes des Amériques, plus singulièrement les Marrons du Surinam (Les Boni), et depuis quelques temps sur les sociétés créoles de Guyane et des Antilles françaises.

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