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Quelles appropriations pratiques et symboliques de l’universalisation de l’accès à l’eau ? Ethnographie des manières d’accéder à l’eau dans la commune de Saint-Georges de l’Oyapock

Madame  Priscilla THEBAUX
présentera ses travaux en vue de l’obtention du Doctorat

Spécialité : Anthropologie ethnologie .

Sur le sujet : « Quelles appropriations pratiques et symboliques de l’universalisation  de l’accès à l’eau ? Ethnographie des manières d’accéder à l’eau dans la commune de Saint-Georges de l’Oyapock »

Laboratoire de rattachement : l’UAR LEEISA

Directeur de thèse : Madame Agathe EUZEN, Directrice de recherche en anthropologie au CNRS à Paris, ULR LATTS

Co-encadrant : Monsieur Davy DAMIEN, Ingénieur de recherche en anthropologie, Directeur de l’OHM au CNRS de Guyane à l’UAR LEEISA

La soutenance sera publique et aura lieu à : L’Université de Guyane, à l’Amphithéâtre A, Campus de Troubiran, BP 207922091 Route de Baduel – 97337 Cayenne Cedex. Le vendredi 22 décembre 2023 à 9h30 (heure de Guyane)

Devant le jury de soutenance composé de :

  • Madame Agnès CLERC-RENAUD, Professeur des universités en anthropologie à l’UAR LEEISA (Examinatrice) ;
  • Monsieur Davy DAMIEN, Ingénieur de recherche en anthropologie, Directeur de l’OHM au CNRS de Guyane à l’UAR LEEISA (Co-encadrant) ;
  • Madame Agathe EUZEN, Directrice de recherche en anthropologie ULR LATTS au CNRS de Paris (Directrice de thèse) ;
  • Monsieur Mathieu NOUCHER, Chargé de recherche en géographie, UMR Passages au CNRS de Bordeaux (Examinateur) ;
  • Monsieur Sébastien VELUT, Professeur des universités en géographie, UMR Creda à l’Université de Sorbonne Nouvelle (Rapporteur) ;
  • Madame Fabienne WATEAU, Directrice de recherche en anthropologie, IMR LESC au CNRS de Paris (Rapportrice).

Résumé

Quelles appropriations pratiques et symboliques de l’universalisation de l’accès à l’eau ? Ethnographie des manières d’accéder à l’eau dans la commune de Saint-Georges de l’Oyapock

À l’échelle mondiale, l’accès à l’eau constitue désormais un enjeu de développement durable, à partir duquel est progressivement établie une définition universelle. Mais que signifie avoir ou ne pas avoir accès à l’eau ? Le regard anthropologique permet de poser la question des significations derrière le simple fait d’être raccordé à un réseau technique. À partir d’une approche territoriale, cette thèse interroge les transformations en cours des manières d’accéder à l’eau des habitants de Saint-Georges de l’Oyapock, commune de l’Est guyanais, où cohabite une population multiculturelle. Les données ethnographiques recueillies auprès de cent soixante-deux personnes (usagers et professionnels) montrent la présence de deux systèmes sociotechniques principaux qui se développent en parallèle : le réseau collectif et public et le puits individuel et privatif. Loin de s’opposer, les différents modes d’approvisionnement (réseau, puits, forages, récupération d’eau de pluie, cours d’eau) se combinent pour permettre aux usagers d’accéder à une eau plurielle. L’ensemble de ces interactions participent à la fabrique d’un socio-hydrosystème singulier qui interroge les dynamiques globales de modernisation de l’accès à l’eau. Comment s’articulent-elles avec les relations eau-société à l’œuvre localement ? Nous observons une redéfinition de l’accès à l’eau moderne tel qu’envisagé à l’échelle globale : les critères de potabilité sont remis en cause par la définition de critères alternatifs et l’accès à la santé apparait parfois moins prioritaire que la recherche d’un certain confort matériel comme réponse à l’amélioration individuelle des modes de vie. Face à ce constat, nous pouvons nous demander : l’eau fait-elle encore société ? Si la notion de service public porte en elle les valeurs de solidarité entre usagers, la seule introduction du réseau public et collectif dans leur quotidien ne suffit pas à garantir l’appropriation de cette notion par les habitants d’un territoire. L’ensemble de ces données nous invite à penser le rapport à l’eau développé sur ce territoire comme des cultures singulières dont l’articulation avec la culture du service public et collectif reste encore à construire.

Mots-clés : accès à l’eau, appropriation, Guyane française, modernisation, pratiques, puits, représentations, réseau, service public, universalisation.

Abstract

On a global scale, access to water is now a sustainable development issue, on the basis of which a universal definition is gradually being established. But what does it mean to have or not to have access to water? The anthropological perspective adopted here allows us to extend the issue of water acces to the broader question of what water means in the lives of individuals. Using a territorial approach, this thesis examines the ongoing transformations in water access for the inhabitants of Saint-Georges de l’Oyapock, a community in eastern French Guiana with a multicultural population including Brazilians, Amerindians and French Guianese creoles. Ethnographic data collected from 162 people (water users and managers) reveals the presence of two main socio-technical systems developing in parallel: the collective, public water network and the individual, private well. Far from being mutually exclusive, the different supply methods (mains, wells, boreholes, rainwater harvesting, watercourses) combine to give users access to a wide range of water sources. All of these interactions contribute to the creation of a unique socio-hydrosystem that raises questions about the global dynamics of modernizing access to water. How do these global dynamics relate to the water-society relationships at work on the local scale? We are witnessing a redefinition of modern water access on a global scale: potability criteria are being called into question by the definition of alternative criteria, and public health sometimes appears to be less of a priority than the search for material comfort as part of the improvement of individual welfare. In light of these facts, we can ask ourselves: does water still make society? While the notion of public service embodies the values of solidarity between users, the mere introduction of the public and collective water network into their daily lives is not enough to guarantee its appropriation by the inhabitants of a territory. Taken together, these data suggest that the relationship to water developed in this region is unique, and that its articulation with the culture of public and collective service is in the process of being constructed.

Keywords : water access, water appropriation, wells, practises and representations, public service, modernization, French Guiana.

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