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Rencontre avec Nicolas RUPPLI, le nouveau Directeur du Service Commun de Documentation. Il nous raconte les projets futurs de la Bibliothèque ainsi que sa passion pour les marathons et les treks.

Parle-nous de ton parcours.
Je suis conservateur des bibliothèques. J’ai travaillé plusieurs années en bibliothèques publiques et universitaires. J’ai dirigé, par exemple, le SCD de l’Université de la Nouvelle-Calédonie. J’ai également été conseiller livre et lecture à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) de Bourgogne pendant 9 ans ; puis 4 ans et demi à la DAC de Guyane (l’entité représentant le Ministère de la culture en Guyane / la Direction des affaires culturelles de Guyane). La spécificité de DAC Guyane est qu’elle est territorialisée afin de s’adapter aux spécificités de notre Région. J’étais conseiller à l’action territoriale pour les communes de l’Ouest guyanais (Awala Yalimapo, Mana, Saint-Laurent et Apatou) et référent thématique livre et lecture, langues et archives. J’ai été donc amené à m’occuper de multiples thématiques culturelles autres que les livres, la lecture et les archives.

Je souhaitais depuis quelques années retourner à mes premiers amours professionnels et retrouver un poste opérationnel, si possible à la tête d’une petite équipe, ce qui permet de faire des tâches plus variées que dans une grande structure. C’est pourquoi j’ai choisi de venir travailler au SCD de l’Université de Guyane.


Quels sont vos projets pour la BU à plus ou moins long terme ?
Il y a un premier enjeu qui est celui de la réinformatisation du SCD avec un logiciel plus performant, c’est le chantier de l’année 2019. Cette réinformatisation est la suite logique de la scission avec l’UAG car, actuellement, nous sommes totalement dépendants des Antilles informatiquement parlant. Avec le système actuel, appelé Horizon, ce sont eux les administrateurs. C’est très contraignant pour nous, car toutes les demandes doivent passer par eux, ce qui ralenti le circuit. Les catalogues sont également mélangés avec celui des Antilles.

L’enjeu est donc de retrouver une autonomie. Le chantier a commencé et nous sommes en train de préparer la migration qui devrait être abouti d’ici juin. Le processus est déjà en cours mais cela demande beaucoup de travail. L’objectif est de se retrouver avec un nouveau système beaucoup plus moderne. Celui-ci sera calqué sur le modèle des bibliothèques nord-américaines. Elles sont les têtes de file sur la politique documentaire. On aura un système qui fonctionnera beaucoup mieux, avec des évolutions plus importantes. Il sera également plus ergonome ce qui facilitera la vie des usagers et nous pourrons intégrer un fond documentaire plus important.

Parallèlement, le SCD est partenaire de la refonte du site MANIOC (numérisation et valorisation du patrimoine documentaire, littéraire, archivistique et graphique de la zone Antilles – Guyane – plateau des Guyanes) c’est également un des projets qui doit être mené à bien cette année. Les DAC des 3 territoires seront également sollicités pour ce projet afin de travailler sur le volet valorisation des archives et de la diffusion des documents culturels sur les territoires éloignés. C’est une plateforme un peu vieillissante, il est important de lui redonner un coup de jeune et d’intégrer de nouveaux modules comme les outils de recherche et d’affichage sur les réseaux sociaux les plus utilisés. L’ergonomie sera également retravaillée.

Dans un second temps, un projet d’extension des bâtiments est également prévu, à l’horizon 2020-2021, ainsi que, je l’espère, quelques recrutements pour retrouver un nombre d’ETP au moins équivalent à ce qu’il était à la création de l’Université de Guyane.

Une convention entre l’UG et la DAC est également en cours afin de faire rentrer plus de culture au sein de l’UG. Le SCD souhaite s’investir dans ce projet et devenir acteur de cette politique. La majorité des SCD développe de plus en plus d’actions culturelles afin d’attirer plus d’étudiants et donner vie à leur établissement qui souffre d’une image vieillissante et peu moderne. L’objectif est d’être intégré dans le circuit des événements en Guyane. La BU doit devenir un partenaire incontournable de la culture.


En dehors du travail, avez-vous des passions ? Quelles sont-elles ?
J’ai de nombreuses passions comme la lecture, en premier lieu. Je lis beaucoup de romans, documentaires historiques et sociologiques, livres sur la Guyane…, J’aime beaucoup le sport. Je participe à des marathons, je pratique la course à pied, le sport de combat, le tir sportif. J’adore la musique, je joue de la guitare. J’aime les voyages, découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures.


Pouvez-vous nous en dire plus sur vos passions sportives telles que les marathons, les treks ? Comment vous est venue cette passion ?
J’ai toujours eu l’habitude de courir depuis jeune. D’ailleurs, je ne sais pas d’où ça me vient car personne dans ma famille n’est sportif ! Mes enfants ne le sont pas non plus. J’adore courir, faire de la randonnée… Cela m’a permis d’allier deux de mes passions (la course à pied et les voyages) en me donnant l’occasion de découvrir de nouveaux paysages voire même de nouveaux pays. J’en suis à mon sixième marathon. J’ai participé au marathon de New-York au mois de novembre 2018. C’était la première fois que je participais à celui-ci. J’ai fait deux fois le marathon de Paris, celui de Barcelone…

J’affectionne également particulièrement les treks. J’ai eu la chance de faire un long trek en Himalaya avec des amis, il y a un an et demi avec une ascension jusqu’à 6400m.C’était une expérience physique mais également psychologique incroyable, unique. L’aventure a duré 24 jours dans des zones totalement désertes avec des porteurs, des cuisiniers… c’est inoubliable.

En Guyane, j’ai également eu l’occasion de faire quelques sentiers de randonnées mais il y a, malheureusement, peu de sentiers balisés. J’ai été marché à Saül dans le sentier du Molokoï, j’envisage de faire le trek sur la liaison Canopée.

Les treks demandent de la rigueur, une discipline en quelques sortes. C’est assez difficile de s’astreindre à un entrainement régulier. Ce n’est peut-être pas dans ma nature ! Mais au fur et à mesure que la date se rapproche, la motivation augmente et cela devient plus facile de se lever le matin, d’enfiler ses baskets et de partir courir quel que soit le temps qu’il fait. Cela demande également une bonne endurance.

Ce que j’apprécie beaucoup dans les marathons et les treks, c’est l’aspect découverte. On traverse des quartiers totalement différents et il y a une ambiance qui est génial. Le trek est néanmoins différent car plus long. Il y a un côté nature que l’on ne retrouve pas toujours dans les marathons et une allure beaucoup plus lente. C’est une expérience où on est coupé du monde, sans téléphone, sans internet… Le trek de l’Himalaya était mon premier et j’espère qu’il ne sera pas le dernier.

Mon rêve serait de faire la « Diagonale des Fous » à la Réunion mais comme son nom l’indique, il faut vraiment être fou pour le faire ! Je ne sais pas si je le suis assez. C’est une des courses les plus dures au monde car elle fait 120 km avec 8000m de dénivelé. C’est énorme ! Il y a beaucoup de gens qui abandonnent en cours de route. C’est une course mythique donc ça serait un vrai challenge pour moi !

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