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Conférences à l’occasion de la visite d’une délégation sénégalaise

Par 11/05/2022juin 18th, 2024• International, • Université6 min. de lecture
Conférences à l’occasion de la visite d’une délégation sénégalaise

Dans le cadre du partenariat entre l’Université de Guyane (UG) et les Universités Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal, l’UG accueille la semaine du 9 mai 2022, une délégation de sept enseignants-chercheurs de l’UCAD et de l’UGB.

À  l’occasion de cette visite, la délégation donnera une série de conférences à destination des étudiants, des membres du personnel et du grand public dans son ensemble.

Mardi 10 mai 2022

18h à 20h : Conférence à destination des étudiants, du personnel de l’UG et du grand public : « Henri Lopes et Sony Labou Tansi, une immersion culturelle et une écriture romanesque », Amphithéâtre A, Campus Troubiran, Cayenne.

« Henri Lopes et les Antilles : une histoire d’amour et de filiation » vise à montrer, par une démarche thématique et intertextuelle, la prégnance des îles qui composent ce cadre géographique dans la fiction, l’essai et le texte autobiographique de cet auteur d’Afrique. La géographicité antillaise est un maillon indispensable de son écriture et de ses réflexions.

Henri Lopes entretient avec les Antilles une relation affective si féconde qu’elle enracine son œuvre dans le paysage physique et culturel de cette partie du monde, qu’il appelle des « morceaux d’Afrique ». Notre analyse a pu ainsi établir que sa trajectoire romanesque de même que ses déclarations épitextuelles consolident l’idée que les Antilles constituent sa seconde patrie.

Nous avons également vérifié que la conscience militante et intellectuelle du romancier congolais est forgée par des écrivains antillais, qu’il considère comme ses parrains. Cette dette à l’égard de la littérature antillaise incite Henri Lopes à interroger l’identité créole au prisme d’un personnage exilé, dont la rupture avec l’Afrique est difficile à assumer en raison d’un ancrage linguistique, musical et pictural, dont il ne peut pas se départir.

Mercredi 11 mai 2022

18h : Conférence de Denis Assane DIOUF sur « René Maran, administrateur colonial et écrivain anticolonial », le jeudi 12 mai 18 h, Amphithéâtre C, Campus Troubiran, Cayenne.

1921 – 2021 : cent ans que la France Métropolitaine coloniale récompensait Batouala, véritable roman nègre de l’écrivain d’origine guyanaise, René Maran (1887-1960). Cette consécration littéraire, pour le moins inattendue, d’un administrateur colonial qui se livrait à une critique assumée des brimades et « errements » dont il était à la fois témoin et victime en tant que fonctionnaire de race noire, a naturellement indisposé la hiérarchie. Elle en conclut que Maran était entré par « erreur dans l’Administration coloniale ». Sa carrière, précocement mouvementée, dans la fonction publique portera dorénavant les contrecoups de cette reconnaissance. Dans cette communication, qui se fonde sur l’étude de son dossier administratif (Archives Nationales AN Colonies EE II 6175), du Fonds Maran de la Bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et du Fonds André Fraise, ainsi que sur l’analyse des écrits littéraires de Maran et de textes législatifs coloniaux, nous avons pour objectif de démontrer que cet administrateur civil est un homme du système colonial certes, mais un antisystème.

Denis Assane DIOUF

Denis Assane Diouf est un Maître de conférences titulaire en littérature africaine à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Membre du Groupe Interdisciplinaire sur les Cultures et les Identités (GIRCI) et du Laboratoire d’études africaines et francophones de l’école doctorale Arts, Cultures, Civilisations (ARCIV), il consacre ses recherches scientifiques et enseignements à la littérature négro-africaine, aux études postcoloniales et décoloniales en Afrique francophone, à la poétique de l’histoire et à la problématique de l’identité chez les écrivains d’Afrique et de la diaspora. Auteur de plusieurs publications et communications dans ces domaines respectifs, il a aussi codirigé l’ouvrage collectif, L’esclavage en mots/maux et en images (2021).

Jeudi 12 mai

18h : Conférence de Moussa DAFF à destination des étudiants, du personnel de l’UG et du grand public sur le thème suivant : « Enseigner la grammaire du français langue étrangère dans une approche actionnelle en Afrique francophone », Amphithéâtre A, Campus Troubiran, Cayenne.

Il s’agit dans cette conférence de faire un petit historique de l’enseignement du français langue non maternelle avec ces différentes méthodologies : méthode directe, méthode structuro-globale audio-visuelle (SGAV) jusqu’à l’avènement du CECREL : cadre européen commun de référence pour les langues rédigées en 2001 par le Conseil de l’Europe qui préconise aujourd’hui l’approche actionnelle pour l’enseignement-apprentissage des langues vivantes en définissant six niveaux communs allant d’A1 à C1. Nous définirons l’approche actionnelle et son application dans l’enseignement de la grammaire du français langue étrangère (FLE). Nous conclurons sur la nouvelle tendance en didactique c’est-à-dire le développement de la Théorie de l’Action Conjointe en Didactique qui est une approche nouvelle.

Le contexte africain nous sert de base de réflexion et d’illustration.

Moussa DAFF

Professeur titulaire des universités de Linguistique et Didactique
Enseignant de linguistique française et africaine, de didactique du bi-plurilinguisme, de littérature francophone, de français langue étrangère (FLE). Ancien Directeur de l’école doctorale ARCIV. Ancien président de la Conférence des OING francophones. Ancien coordonnateur du programme francophone : Enseigner le français en contexte multilingue : Afrique francophone et pays lusophones d’Afrique. Plusieurs missions d’enseignement en Afrique, en Europe et dans l’Océan Indien.

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