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Naëlle, engagée en faveur de l’égalité des chances

Par 30/05/2024juillet 12th, 2024• Portraits6 min. de lecture
Naëlle, engagée en faveur de l'égalité des chances

Nos étudiants sont notre fierté. Passionnés, sérieux et engagés, ils représentent une génération soucieuse de l’avenir. Bien que le décrochage scolaire soit une préoccupation majeure, des étudiants comme Naëlle nous montrent que l’enseignement supérieur est une opportunité à saisir, un rêve réalisable malgré les obstacles.

En quelques mots, qui est-tu ?

J’ai 20 ans et je suis originaire de Kourou. Je suis en deuxième année de droit à l’Université de Guyane. Je suis passionnée de musique et de chant. En parallèle, j’adore voyager, particulièrement sur le continent sud-américain et au-delà, dès que l’opportunité se présente.

Pourquoi avez-vous choisi cette formation ?

Depuis très jeune j’ai toujours été très attirée par la justice. J’ai constaté que les études en droit et sciences juridiques sont très utiles et indispensables au quotidien.

Comment traduis-tu ta passion pour le droit ?

Depuis l’enfance j’ai le rêve de faire de longues études. J’ai grandi dans une famille monoparentale. J’ai été inspirée par ma mère qui est une femme autonome et très indépendante. Elle a toujours lutté pour ses droits, pour ce qui est juste, avec un vif intérêt pour la politique et le domaine juridique. Je peux donc dire que j’ai été influencée de manière automatique et logique.

Quels sont tes projets professionnels ? Penses-tu que cela pourrait inspirer d’autres jeunes ?

Plus tard, je souhaiterai être avocate au Brésil, plus précisément à Sao Paolo.
Pour cela, il est essentiel d’aimer le droit. Malheureusement, beaucoup abandonne ce parcours dès la L1 car finalement ça ne leur convient pas. En effet, étudier quelque chose que l’on n’aime pas serait une vraie torture intellectuelle ! Il est très important aussi de cultiver cette passion, ce qui nécessite souvent de sortir de sa zone de confort et de laisser libre cours à ses rêves.
Dans ma famille personne n’a fait de longues études encore moins dans le domaine juridique. Donc pourquoi ne pas devenir la première avocate de la famille ?
En ce qui concerne mon projet professionnel, il est très précis. Une fois ma licence obtenue, j’ai l’intention de travailler à l’étranger et devenir avocate.

Depuis quand es-tu tutrice « Cordées de la réussite » ?

Je suis tutrice depuis novembre 2023.

Parle-nous brièvement de ce dispositif.

Les cordées de la réussite sont un ensemble d’actions mis en place par les établissements scolaires au service de l’égalité des chances. Ce dispositif vise à favoriser l’ambition des élèves. En Guyane, nous avons un effectif de 20 établissements encordés. Les actions permettent un accompagnement renforcé des élèves de collège et lycée, de la 4ème à la terminale. L’objectif pour eux est d’accéder aux enseignements supérieurs en leur donnant envie de débuter des études et ainsi s’insérer au mieux dans la vie professionnelle.

Qu’en est-il du dispositif à l’Université de Guyane ?

Je ne suis pas la seule tutrice, d’autres étudiants y participent aussi. Nous sommes au total 17 tuteurs et nos missions sont mises en place par la référente « cordées ».

Qu’est-ce qui t’a motivé ?

Ce qui m’a motivé, c’est ma prise de conscience du taux élevé de décrochage scolaire dans la région. Comme je l’ai précédemment mentionné, j’ai toujours été passionnée par les études. Je suis très sérieuse et curieuse, alors ça me tient vraiment à cœur. J’ai compris la valeur des études, de tout ce qu’on peut accomplir grâce à elles. Je veux donc faire prendre conscience aux jeunes que la réussite ne dépend pas seulement du talent, mais aussi des efforts qu’on met pour atteindre nos objectifs.

Quel est ton rôle en tant que tutrice cordées ?

Notre principal rôle est de recevoir les élèves sur le campus. Certains sont curieux et d’autres totalement découragés. C’est à ce moment là qu’intervient notre rôle de tuteur en témoignant de nos expériences.

Selon toi, qu’est-ce que tes expériences peuvent apporter aux plus jeunes ?

Mes expériences pourront inspirer les jeunes et leur donner de l’ambition ainsi que de la confiance en eux. Il est important qu’ils croient en leurs rêves et en leurs capacités.

Y a-t-il eu des formations spécifiques pour les tuteurs/ambassadeurs dans le cadre des Cordées de la réussite ? Comment ces formations t’ont-elles préparée à ton rôle ?

Nous avons eu des formations de coaching et d’art oratoire. Ces formations sont données par Madame WILLIAM via des dossiers mis à disposition.
Ces formations n’ont fait que confirmer mon inquiétude quant au décrochage qui subsiste en Guyane et l’importance du dispositif des cordées de la réussite.

En tant que tutrice, il est essentiel de savoir communiquer efficacement avec les jeunes. Ces formations m’ont permis d’acquérir les compétences nécessaires pour assumer mon nouveau rôle avec confiance et préparation.

Quelle est la différence entre tuteur et ambassadeur des Cordées de la réussite ?

Il n’y a pas de réelle différence. Nous avons plus ou moins les mêmes fonctions. L’ambassadeur est le représentant des tuteurs lors des réunions ainsi que lors des échanges avec les établissements scolaires. Il participe également à l’élaboration des différentes missions et évènements.
Nous avons une ambassadrice, Loana ASJEME, également étudiante à l’Université de Guyane.

Crois-tu en ce dispositif et ses valeurs ?

Je crois vraiment en ce dispositif. C’est une manière de stimuler la création et la réalisation de plusieurs rêves et projets.

Mise à jour le : 12/07/24 à 12:23