Le Président, Laurent LINGUET, accompagné d’une délégation de l’Université de Guyane (UG) était en déplacement dans l’Ouest guyanais, du jeudi 25 au vendredi 26 mai 2023, afin de conduire une table ronde sur « Le développement des formations universitaires dans l’Ouest Guyanais ».
C’est en collaboration avec Madame Sophie Charles, Maire de la Ville de Saint-Laurent-du-Maroni et de Monsieur Philippe Dulbecco, Recteur de l’Académie de Guyane et Chancelier des universités que Laurent Linguet, Président de l’UG a tenu sa première table ronde sur le déploiement de l’Université de Guyane dans l’Ouest guyanais. Celle-ci s’est déroulée au sein de la Mairie de Saint-Laurent avec la participation des acteurs économiques (MEDEF, FR BTP, Réseau Entreprendre…), universitaires, de l’éducation (Proviseurs de lycées) et de la formation (PP+, IRDTS…) ainsi que des collectivités (CTG, mairies…) et autres organismes publics (DGCOPOP, sous-préfecture…).
L’Ouest guyanais, un territoire d’avenir. Quelles projections ?
Un état des lieux des formations dispensées actuellement par l’UG dans la ville de Saint-Laurent a été dressé par le chargé de mission dans l’Ouest guyanais, Thierry Nicolas. L’offre actuelle est principalement orientée vers les métiers de l’enseignement avec un DUSED et la Licence 3PE mathématiques qui permettent d’intégrer, à l’issue, le master MEEF à l’INSPE. Côté rectorat, une offre de BTS est également disponible dans les lycées.
Dans ce territoire en pleine construction, en pleine mutation, les besoins en compétences sont croissants. De nombreux secteurs comme celui du social, de la santé, de l’éducation, du BTP, de la culture, du patrimoine et du numérique sont très demandeurs de compétences. La formation des cadres est une demande de plus en plus prégnante. De nombreuses entreprises sont contraintes de prospecter à l’extérieur du territoire, faute de compétences sur place. Pour répondre à ces besoins, le vice-président Formation et Vie Universitaire, Frédéric Bondil, a présenté quelques propositions visant à prolonger les BTS existants dans l’ouest avec des licences professionnelles de l’UG. Les modalités de ces formations pourraient se faire en mode hybride. Des propositions d’ouverture des formations en Génie civil de l’UG ont aussi été faites. La discussion avec les participants a été très instructive et très constructive.
Il en ressort que l’Ouest de la Guyane a des particularités géographiques, culturelles et économiques, qui méritent d’être mises en valeur (ville frontière, patrimoine historique, vocation d’animation culturelle, etc..) et qui nécessitent une approche spécifique. Le déploiement de l’UG n’a pas vocation à faire un copier/coller de l’existant du campus de Troubiran. Il n’est pas, non plus, question de de faire moins bien qu’à Cayenne. L’objectif est d’offrir un service de qualité aux potentiels étudiants afin qu’ils aient les mêmes chances d’insertion professionnelle que les étudiants des campus de Cayenne et de Kourou.
L’annonce d’une réserve foncière de plusieurs hectares pour construire un futur campus à l’entrée de Saint-Laurent a été faite et les participants se sont accordés pour fixer à l’horizon 2030 une potentielle inauguration du futur campus universitaire.
Une université de proximité
La délégation a poursuivi, le vendredi 26 mai, par des rencontres avec Madame Céline Régis, Maire d’Iracoubo et Monsieur Michel-Ange Jérémie, Maire de Sinnamary. Ces rencontres, qui se sont déroulées dans un cadre plus intimiste, ont permis d’échanger sur les problématiques et les projets de territoire de ces deux communes et de proposer les services de l’UG en formation, recherche, ingénierie, montage de projets.
A travers ces rencontres, l’Université de Guyane affirme son rôle d’université de proximité, à l’écoute de son territoire et désireuse de participer au développement social, économique et culturel de la Guyane.
