Samantha a gagné la finale régionale du concours Ma Thèse en 180 secondes édition 2016. Elle nous raconte comment cette expérience a changé sa vie…
Quels sont vos projets de carrières ?
Après ma thèse, je désire continuer dans la recherche. En plus du travail en laboratoire j’aimerais aussi faire du terrain (aller en zone d’épidémie, faire des prélèvements d’échantillons sur les animaux et/ou les humains…). J’envisage également de faire de l’enseignement si possible.
Quel a été votre parcours en tant qu’étudiante ?
Après un BAC S, j’ai tenté le concours de médecine que je n’ai pas réussi. Ensuite, je suis partie faire mes trois années de licence de biologie à Bordeaux II (Université Victor Segalen), ma licence validée je suis rentrée retrouver un peu de chaleur. J’ai poursuivi avec mes deux années de master de biologie en Guadeloupe (Université des Antilles et de la Guyane à l’époque). Master en poche me voilà en Guyane à l’Institut Pasteur pour le doctorat. Et pour l’après Doctorat…qui sait où la recherche me mènera ?!
Pourquoi avoir participé au concours Ma Thèse en 180 secondes ?
Avant tout et principalement par curiosité. Des amies y avaient déjà participé et j’en avais entendu parler. Du coup, je me suis dit que ce serait sans doute ma dernière chance de faire ce concours. Je voulais également savoir si j’étais capable de parler et de faire comprendre ce sur quoi je travaille à des personnes en dehors de mon entourage scientifique.
Participer à un tel concours constitue un réel défi. Que vous a apporté cette expérience ?
La participation à ce concours m’a permis de me lancer un défi personnel : voir si j’étais capable d’y arriver. Je n’y ai pas participé pour gagner mais parce que je pensais que ça serait une bonne expérience qui me permettrait de gagner en assurance pour la prise de parole en public, savoir retransmettre des informations compliquées pour la plupart des gens et rendre mon sujet d’étude intéressant. J’en retire surtout une satisfaction personnelle.
Que retenez-vous de concours ? Renouvelleriez-vous cette expérience ?
Le mot concours n’est pas forcément approprié bien qu’il y ait au final des prix et un gagnant. Durant la préparation à MT180s, le jour J et même après lors de mon départ à Bordeaux il n’y avait que de la bonne humeur de la complicité entre les participants et aucun esprit de compétitivité, on ne se voyait absolument pas comme des concurrents. On s’aidait pour répéter, on se donnait des astuces… Pendant ce concours, j’ai pu faire des rencontres et j’ai même gardé contact avec pas mal de participants.
Oui sans hésitation je renouvellerais l’expérience.
En tant que doctorante, êtes-vous impliquée dans d’autres actions ?
J’anime une émission radio « Amazonie » en collaboration avec Réné Serge DE NEEF sur la radio Mayouri campus. Il s’agit d’une émission de vulgarisation scientifique. La proposition d’animer cette émission m’a été faite justement suite à la participation au concours MT180s.
Que vous a apporté ce concours ?
Comme je l’ai dit une satisfaction personnelle et grâce à ce concours j’ai pu retourner à Bordeaux après 5 ans, revoir des amis et ma ville de cœur.
Du point de vue professionnel, ce concours m’a appris la prise de parole en public, la retransmission d’information. C’est un entrainement de plus pour la préparation à la soutenance de thèse ou la participation à des séminaires. Plus on fait de présentations, plus on gagne en assurance et l’élocution s’améliore.
Un conseil pour les doctorants qui hésitent à participer ?
On le dit souvent mais c’est vrai : Il n’y a rien à perdre, bien au contraire. Et comme je l’ai dit, ce n’est en rien un concours juste une bonne expérience et un défi personnel à relever. Ca ne demande pas autant de temps qu’on pourrait le croire (sauf peut être la fameuse diapositive…). Il y a un bon encadrement et des personnes présentent pour vous guider, que ce soit dans votre labo ou mis à votre disposition par les organisateurs