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Voltalia, engagée pour les talents de demain

Par 30/08/2024septembre 3rd, 2024• Portraits11 min. de lecture

Voltalia, leader des énergies renouvelables en Guyane, ouvre ses portes aux étudiants de tous niveaux, du bac à la thèse. À travers les témoignages de Mme Laëtitia Samson-Emmanuel, Human Resources Business Partner, et de M. Hubert Herbaux, Responsable d’actifs, découvrez de quelle façon l’entreprise façonne les talents de demain.

Pouvez-vous nous présenter les programmes d’apprentissage, de stages et de doctorats au sein de Voltalia ?

Madame Laëtitia SAMSON-EMMANUEL : Ce que nous proposons chez Voltalia est vraiment basé sur la demande et les opportunités. Nous avons accueilli notre premier alternant avec l’IUT de Kourou en 2019, ce qui a ouvert la voie à d’autres collaborations. Depuis, l’IUT diffuse nos offres de façon récurrente. C’est en rencontrant les candidats que nous orientons nos choix, en fonction des besoins de nos collaborateurs et les compétences des tuteurs. Pour les stages, les opportunités dépendent de nos projets en cours. Quant aux thèses, nous avons eu une superbe opportunité en 2020 avec Raphaël, dont le projet nous a immédiatement convaincus de par son intérêt pour l’entreprise.

Monsieur Hubert HERBAUX : Nous accueillons des stagiaires et des alternants, du baccalauréat jusqu’à la thèse, non seulement dans des domaines techniques mais aussi dans tous les autres services de l’entreprise comme les achats, la logistique, les ressources humaines, la comptabilité, etc… VOLTALIA est une société spécialisée dans la production d’énergie renouvelable, nous devons répondre à tous les besoins organisationnels.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le contrat CIFRE ?

Monsieur Hubert HERBAUX : Le contrat CIFRE est une convention tripartite entre l’Université de Guyane, le doctorant salarié et Voltalia. Ce contrat, signé en 2020, a duré jusqu’à la soutenance du doctorant salarié en 2023. Le projet comprenait trois phases : la bibliographie, qui rassemblait les informations scientifiques ; la phase de recherche et d’analyse ; et enfin, la restitution représentant presque deux ans de travail. Le doctorant était accueilli par l’IRD et travaillait dans nos locaux un à deux jours par semaine pour intégrer sa thèse à nos besoins industriels. Ce partenariat a été une réussite à la fois scientifique et humaine.

Aviez-vous déjà entendu parler du contrat CIFRE avant cela ?

Monsieur Hubert HERBAUX : Avant de travailler avec Raphaël, nous n’avions jamais expérimenté ce type de contrat. Cette expérience a été un succès, et nous souhaitons la renouveler avec l’Université de Guyane. Nous devons maintenant définir un nouveau sujet et identifier des étudiants motivés à débuter une thèse.

Quelles sont les raisons qui vous ont amenés à travailler avec des doctorants ?

Monsieur Hubert HERBAUX : Simplement parce que Raphaël nous a sollicités et nous avons alors travaillé ensemble sur un sujet pertinent pour nous avec lui. Il voulait rejoindre l’Université de Guyane car il y avait une forte opportunité liée à l’objet de sa thèse : la météo en zone tropicale. L’occasion a créé l’opportunité.

Madame Laëtitia SAMSON EMMANUEL : Au-delà du programme CIFRE, Voltalia participe également avec le Rectorat à des formations d’initiative locale en partenariat avec le Campus des métiers de l’excellence basé à Balata. Nous avons construit un programme pour un métier en tension en Guyane, validé par la CTG. Actuellement, nous sommes le principal partenaire de la formation « technicien de biomasse », d’une durée de 8 mois, cofinancée par la CTG et des acteurs privés comme Voltalia. Cinq stagiaires bénéficient de cette formation théorique et pratique sur nos parcs et centrales.

Quels sont les avantages pour l’entreprise d’accueillir de jeunes talents ?

Monsieur Hubert HERBAUX : Ces contrats créent des opportunités pour le recrutement local, et la formation de potentiels futurs collaborateurs et permet de développer notre notoriété ainsi que notre marque employeur. Actuellement, nous avons une dizaine de collaborateurs en apprentissage ou en stage pour sur un total de soixante collaborateurs, ce qui est un ratio pertinent.

Quels sont les avantages pour vos apprentis et stagiaires de rejoindre VOLTALIA ?

Monsieur Hubert HERBAUX : Les étudiants bénéficient de l’intégration dans une entreprise dynamique, leader dans son secteur en Guyane, ainsi que d’un pied dans le monde du travail. Cela permet aux jeunes d’intégrer l’entreprise, de comprendre son fonctionnement tout en se formant, et pour nous, tuteurs, de continuer à apprendre et évoluer avec eux.
Nous pouvons les recruter par la suite ou leur faire bénéficier de leur expérience chez Voltalia pour intégrer d’autres entreprises et poursuivre leur carrière selon leur souhait.

Souhaitez-vous recruter des profils particuliers ?

Monsieur Hubert HERBAUX : Oui, nous recherchons des profils précis dans beaucoup de domaines, techniques et sociaux (techniciens de maintenance, opérateurs de maintenance, ressources humaines, gestion financière, comptabilité, etc.). Parmi nos neuf apprentis, tous les métiers sont représentés.

Madame Laëtitia SAMSON EMMANUEL : Effectivement, Voltalia couvre un large éventail de métiers dans la mesure où notre cœur de métier repose sur un business model intégré : développement, construction, gestion et maintenance de tous nos projets de sa création jusqu’à son exploitation. Les métiers en tension concernent principalement la production, avec des techniciens et ingénieurs spécialisés en biomasse, une énergie spécifique à la Guyane. Le projet de centrale biomasse de Petit Saut, par exemple, nécessite des compétences techniques très spécifiques.

Monsieur Hubert HERBAUX : Dans la partie très technique, les apprentis seront formés notamment à la réparation des équipements, aux diagnostics de pannes, la réparation et l’achat des pièces nécessaires à sa maintenance. Aussi, nous les formons à la maintenance préventive : c’est-à-dire à éviter et/ou avoir tout prévu en cas de panne. Pour les niveaux Master, les missions sont un peu plus complexes, selon leur spécialité, et suggère d’avoir des connaissance et compétences dans la planification à moyen et long terme sur nos centrales et projets (développement, construction, exploitation).

Madame Laëtitia SAMSON EMMANUEL : L’alternant qui nous a rejoint en 2019 était en licence pro « maitrise de l’énergie » dispensée à l’IUT, il a commencé sur le terrain puis a souhaité poursuivre, nous l’avons donc accompagné sur ses deux suivantes années de master. Il a été un appui à Monsieur HERBAUX sur la gestion du solaire, du stockage et de l’hydro. Aujourd’hui, il est en CDI chez Voltalia, occupant le poste de Gestionnaire d’actifs. Il a pour mission la gestion d’une centrale en autonomie, sous la responsabilité de Mr Herbaux. Cela fait partie des belles évolutions que nous pouvons observer en interne, en proposant aux étudiants de développer un large champ de compétences.

Comment vous assurez-vous de l’embauche de vos étudiants ?

Monsieur Hubert HERBAUX : La sélection des candidats est cruciale, et il est essentiel de garantir un encadrement adéquat. Laetitia, en tant que Human Resources Business Partner, s’assure que la relation entre le tuteur et l’apprenti fonctionne bien. Nous espérons que nos anciens stagiaires et apprentis sont fiers de porter les couleurs de Voltalia sur leur CV.

Madame Laëtitia SAMSON-EMMANUEL : L’enjeu du recrutement consiste à aligner les planètes. Il faut du temps pour permettre au tuteur et à l’apprenti d’apprendre à travailler ensemble, et il est important que les missions soient à la fois pertinentes et intéressantes. Voltalia s’efforce de proposer des missions spécifiques et captivantes pour ses stagiaires et alternants.

Monsieur Hubert HERBAUX : Le savoir-faire, ils l’acquièrent par leur apprentissage et leurs différentes expériences. En revanche, le savoir-être se développe au sein de l’entreprise. Cela inclut la curiosité, l’entraide et la disponibilité au sein de l’entreprise. Le traitement équitable de tous nos collaborateurs, y compris les stagiaires, apprentis, CDD et doctorants CIFRE, fait partie de notre politique et contribue à assurer leur pérennité chez nous.

Quels seraient pour vous les défis types que vous rencontrez à propos des jeunes que vous accueillez ?

Madame Laëtitia SAMSON EMMANUEL : Le moyen de locomotion représente une problématique majeure en Guyane, notamment en raison de l’absence de transports en communs sur plusieurs zones du territoire. Certains candidats se voient parfois contraints de refuser une offre ou sont limités dans leur recherche à cause de localisation des centrales qui sont parfois éloignées des agglomérations. Sans moyen de locomotion, il est donc impossible d’accéder à leur lieu de travail potentiel.

Monsieur Hubert HERBAUX : Nous sommes présents sur tout le littoral, de Cacao à Mana, et bientôt à Saint-Laurent du Maroni. Il nous faut donc des candidats mobiles et autonomes.

Quels seraient vos conseils à tous ces jeunes chercheurs, stagiaires ou apprentis qui souhaiteraient postuler ?

Monsieur Hubert HERBAUX : N’ayez pas peur, sautez le pas, envoyez un mail, téléphonez. Nous avons la chance d’être dans un bassin d’emploi où les entreprises sont très motivées à former et à recruter leurs futurs collaborateurs. Les entreprises recherchent les meilleurs éléments, et les meilleurs éléments sont ceux qui ne craindront pas de pousser les portes.

Madame Laëtitia SAMSON EMMANUEL : Il nous arrive souvent de recruter grâce à des candidatures spontanées. D’ailleurs, nous n’avons pas d’offres de stage ou d’apprentissage sur notre site, nous fonctionnons vraiment à l’opportunité.

Monsieur Hubert HERBAUX : Nous intervenons depuis le niveau lycée et donnons des cours à l’IUT, en Master 1 et 2. Cela nous permet de faire des premières sélections et de repérer les meilleurs éléments.

Combien de personnes avez-vous embauchées à la suite de stage ou d’alternance ?

Madame Laëtitia SAMSON EMMANUEL : Aujourd’hui, nous avons embauché un alternant qui est désormais Gestionnaire d’Actifs. Nous avons également embauché un alternant de licence qui est désormais Technicien de Maintenance. Nous devrions recruter un autre alternant qui terminera son master cet été, sur un poste « Méthodes et Outils ». Pour les stagiaires, c’est encore différent. Nous savons qu’ils sont là pour une période donnée, donc nous nous investissons autant que possible pour eux. L’idée est que, s’ils souhaitent revenir pour une alternance à terme, et si ça se passe bien, ils le pourront. L’alternance est un investissement beaucoup plus conséquent, le but étant de pouvoir pérenniser les candidats à l’issue de leur contrat.

Que pensez-vous des entreprises qui n’osent pas travailler avec des doctorants par peur de ne pas être à la hauteur ?

Monsieur Hubert HERBAUX : C’est justement cela que nous attendons de nos étudiants : nous permettre de sortir de notre zone de confort. Les doctorants rédigent des thèses, pas nous. Nous sommes là pour les aider, les accompagner et répondre à leurs questions Souvent, nous n’avons pas leurs connaissance ou compétences sur un domaine précis, mais c’est précisément en cela qu’ils sont pertinents et apportent de la valeur à l’entreprise. Si l’on fait une thèse, c’est pour étudier quelque chose que l’on n’a jamais vu, ni fait auparavant. Il est aussi important que les thèses soient adaptées aux besoins des entreprises.

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