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Un numéro spécial de la revue Géologues (revue de la Société Française de Géologie) vient de paraitre. Coordonné par Geoffrey Aertgeerts (BRGM Guyane), Arnauld Heuret (Géosciences Montpellier / Université de Guyane) et Michel Jébrak (Université de Québec à Montréal), il propose, en 18 articles, un état des lieux des connaissances sur la Géologie des Guyanes. Le numéro est organisé autour de trois grands thèmes : l’évolution géologique des Guyanes, les géoressources, et les géorisques.

Si la nature guyanaise est reconnue pour l’exceptionnelle richesse de sa biodiversité, son sous-sol – sa Géologie – abrite d’autres trésors qui demeurent encore largement méconnus : une grande partie des levés géologiques datent effectivement des phases héroïques de l’exploration, il y a plus de 50 ans. La Guyane est ainsi, au titre de la Géologie aussi, un terrain exceptionnel pour la recherche fondamentale comme pour la recherche appliquée.

Avec son socle vieux de plus de 2,2 milliards d’années (les plus vieilles roches de France !) et abritant la seule ceinture de roches vertes du territoire français, la Guyane constitue une précieuse fenêtre d’observation de la Terre primitive. Les connaissances sur ce socle ancien ont progressé au cours des dernières années, notamment par une remise en perspective permise par la compréhension des ceintures de roches vertes du Suriname voisin. D’autres découvertes majeures sont présentées. En mer, le Plateau de Demerara, vaste péninsule immergée au large du Maroni, révèle peu à peu ses mystères, documentant des aspects encore totalement inconnus de l’histoire de l’ouverture de l’Océan Atlantique. A terre, les tous premiers gisements fossiles jamais décrits à l’échelle du Bouclier Guyanais viennent d’être découverts dans les sédiments de la plaine côtière, au pied du futur lanceur d’Ariane 6, à Kourou.

La Guyane fait partie de l’imaginaire américain. Ses ressources en or ont provoqué une première ruée vers l’or à la fin du XIXe siècle, et une augmentation de l’activité d’exploration et d’orpaillage plus récemment. Le projet Montagne d’Or a fait les manchettes et intéressé jusqu’au sommet de l’État. Ce numéro permet de dresser un bilan des géoressources guyanaises : quel est le potentiel métallique, et en particulier pour l’or et le niobium-tantale ? Où en sont les projets industriels et l’orpaillage clandestin ? Sans oublier le potentiel pétrolier, reconnu récemment, ainsi que les ressources en eau, et l’activité briquetière…

Loin de tout volcan actif et de grandes structures tectoniques sismogènes, les risques géologiques sont pourtant bien présents en Guyane. Ce numéro s’intéresse ainsi aux mouvements de terrain, aux problématiques d’envasement et d’érosion associées à la dynamique littorale guyanaise, à la pollution métallique et à une approche structurée du risque minier.

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