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Rencontre avec Marie, Directrice adjointe du SCD de l’Université de Guyane. Elle nous parle avec beaucoup de plaisirs de ses deux passions : l’écriture et les jeux. Laissez place à votre imagination ! Rendez-vous dans un univers où la créativité et l’imaginaire sont les maîtres mots.

Parle-nous de toi. Quel est ton travail au sein de l’Université ?
Bonjour,  je m’appelle Marie Latour,  je suis directrice adjointe du SCD de l’Université de Guyane. En plus des tâches d’aide à la direction, je suis responsable du service à la recherche où je dispense des formations en direction des Masters et Doctorants et des ateliers personnalisés aux chercheurs autour de la recherche d’information, de la valorisation et  de la diffusion de leurs travaux académiques. J’assure également l’acquisition et la gestion des ressources électroniques ainsi que l’administration de notre nouveau système de gestion des bibliothèques mutualisé (SGBm) en coopération avec mon collègue Camel Boumedjmadjen. Je gère également le dépôt légal des thèses pour l’université, et je suis la référente communication pour la bibliothèque.

Parle-nous de tes passions.
J’ai deux grandes passions : l’écriture et les jeux de société. En ce qui concerne la première, j’écris souvent des nouvelles littéraires, dont quelques-unes ont été publiées dans des anthologies, aux Éditions Rivière Blanche, Malpertuis, Les Ombres d’Elyranthe, ou dans des revues littéraires comme Géante rouge par exemple. Pour les jeux de société, je me rends souvent dans un bar à jeux à Cayenne afin de tester de nouveaux produits, et je me sers de ces expériences pour créer mes propres jeux pédagogiques que j’utilise en formation.

Peux-tu nous en dire sur ta passion des jeux ?
Quand on parle de jeux, on pense souvent à l’enfance. Mais actuellement, une autre offre florissante s’est développée à destination des adultes, avec des jeux de société basés sur la réflexion, la stratégie, ou l’immersion narrative. C’est une activité dans laquelle je prends beaucoup de plaisir, et où le thème est souvent prééminent : par exemple, dans un jeu d’héroïque fantasy, vous allez vraiment avoir l’impression de vivre une épopée, dans un jeu de science-fiction où vous remontez le temps, vous allez revivre une époque à travers une intrigue. Pour moi, c’est une autre manière de raconter une histoire, de faire passer des connaissances, et c’est pour cela que j’ai eu l’idée de créer mes propres jeux sur des thèmes d’apprentissage, afin de les faire vivre et comprendre de l’intérieur à mes étudiants.

Comment et depuis quand te sont venues tes passions ?
La passion de l’écriture m’est venue très tôt : je me rappelle qu’au CP, je répondais à mon instituteur que plus tard, je voulais devenir écrivain. La passion des jeux a été plus longue à venir. Il y a eu une grosse période à l’adolescence où je n’ai pas joué, justement parce que je trouvais l’offre un peu « bébé ». Et puis, une amie en Master m’a fait tous ces jeux alternatifs pour plus âgés: j’ai été subjuguée par leur inventivité, et je suis tombée dans la potion magique !

Peux-tu nous parler de ta première création – ton premier jeu ?
J’ai créé mon premier jeu pédagogique lorsque j’étais élève stagiaire à l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (ENSSIB). Je souhaitais participer à un colloque de bibliothécaires étudiants (BOBCATSSS), à Brno, en République Tchèque. Et avec l’aide de mes enseignantes et d’une camarade qui faisait du dessin, j’ai créé ce premier jeu sur la question de l’amélioration des services d’une bibliothèque.  Mon objectif était d’ouvrir le débat entre futurs bibliothécaires sur les manières d’améliorer notre offre en faveur de publics types habituellement délaissés, comme les personnes handicapées ou les chômeurs. Ça avait pas mal marché, et cela m’a encouragé à continuer…

Quels sont tes jeux favoris ?
J’aime beaucoup les jeux dits « coopératifs  », où tous les joueurs sont unis pour gagner contre le jeu. Je trouve que cela engendre une cohésion vraiment sympathique. On gagne ensemble, ou on perd ensemble. Et puis, ce sont souvent des jeux très immersifs, où l’intrigue est prédominante. Dans cette catégorie de jeux, j’ai un faible pour Times Stories, qui flirte avec le jeu rôle : on doit remonter le temps pour corriger des paradoxes temporels. J’aime aussi beaucoup un Andor, construit comme un roman, ou Robinson Crusoé, où l’on doit survivre sur une île déserte.

Participes-tu à des concours ? Si oui, en as-tu gagné ?
Je n’ai jamais participé à des concours en ce qui concerne les jeux. En revanche, j’en ai remporté quelques-uns dans l’écriture.  Petite, j’avais obtenu une première place aux concours de la Fête du Livre de Saint-Etienne, puis à celui organisé annuellement par la PEPS, et enfin à celui de l’Académie de Lyon.  Étudiante, j’ai fini troisième à deux concours organisés par des mairies. Plus récemment, j’ai fini deux fois finalistes au Prix Alain Le Bussy, un concours de science-fiction.

Quelle(s) qualité(s) faut-il selon toi pour pratiquer ces loisirs ?
En ce qui concerne l’écriture, je dirais qu’il faut d’abord avoir quelque chose à dire, une histoire ou une émotion à partager. Et ensuite, qu’il faut maitriser suffisamment la langue française pour les mettre en scène de manière à ce qu’elles plaisent au public.

Pour les jeux, il faut au départ une bonne dose de créativité, d’imagination, et bien connaitre l’univers ludique pour savoir quelles mécaniques utilisées pour faire passer telles connaissances ou compétences.

Quels sont tes prochains défis ? Comment souhaites-tu faire évoluer ces passions ?
En ce qui concerne les jeux, nous avons reçu à la BU des subventions du Groupement d’Intérêt Scientifique des Unités Régionales de Formation à l’Information Scientifique et Technique, ainsi que de l’Université de Guyane, pour créer deux nouveaux produits pour mes formations : l’un sur la veille documentaire et l’autre sur la propriété intellectuelle des images. Nous allons également créer pour le DFR LSH un jeu des 7 familles littéraires, et une Time Line pour un cours d’Histoire. Enfin, en collaboration avec Sorbonne Université, nous devrions sortir à la fin de l’année scolaire la version numérique du jeu « Licences To Kill » sur la propriété intellectuelle.

Pour ce qui est maintenant de l’écriture, je devrais publier en 2020 mon premier recueil de nouvelles, Enfantasmes, aux Éditions Malpertuis…

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