Le 11 novembre 2013 a marqué un tournant dans l’histoire de la Guyane.
Après plusieurs années d’argumentation et une longue grève de cinq semaines impliquant des personnels et des étudiants réunis en intersyndicale et soutenus par la population civile, un protocole d’accord actant la création de l’Université de Guyane est signé.
La détermination sans faille des grévistes qui auront tenu des piquets de grève nuit et jour, à l’entrée du campus, organisé des marches dans les rues de Cayenne, ainsi que la mobilisation des lycéens de tout le territoire et de la population guyanaise dans son ensemble a permis la concrétisation de ce rêve devenu une réalité aujourd’hui.
La signature de ce protocole met fin à un mariage de 30 années avec les Antilles. Cette signature est également le symbole que le gouvernement a entendu et sans doute aussi constaté les injustices du passé, les inégalités des jeunes de Guyane face à l’éducation et à l’accès à l’enseignement supérieur et à la recherche, les nombreux dysfonctionnements liés notamment à un manque de prise en compte des identités et des besoins respectifs des territoires et qui ont donc abouti à une fracture inévitable.
La création de l’Université de Guyane est un symbole. A l’heure où, la tendance du contexte national est au regroupement des universités, le gouvernement a compris cette nécessité de pouvoir offrir un enseignement supérieur adapté aux besoins de notre marché.
Aujourd’hui, l’Université de Guyane a 5 ans, l’autonomie de gestion qui lui a été conféré lui a permis de bâtir une offre de formations en cohérence avec les besoins de son territoire, de tripler son offre de formation professionnelle, d’étendre ses campus avec la création futur d’un campus à Saint-Laurent-du-Maroni, de participer à la future création d’un CHU en Guyane, d’accueillir deux fois plus d’étudiants qu’il y a 5 ans… Aujourd’hui, l’Université prend son destin entre ses mains.
